Comparez les meilleures offres d'électricité et économisez 350 €
Comparatif 2 min chrono ! Appelez votre conseiller

En Europe, le secteur des transports est essentiellement responsable de la pollution en ville. La voiture électrique pourrait représenter une véritable solution à ce problème de santé publique. Mais pour évaluer sa véritable empreinte écologique, c’est l’ensemble de son cycle de vie qu’il faut décrypter.

Se déplacer sans un bruit, sans émettre le moindre gramme de CO2, c’est l’engagement des véhicules électriques, des voitures citadines aux berlines de luxe. Ces automobiles sans pot d’échappement sont-elles vraiment plus écologiques que les véhicules thermiques, qui marchent à l’essence ou au gazole ? Sur les chaînes d’assemblage, ce n’est pas le cas, car la confection des véhicules électriques est très énergivore. Dans les moteurs, il faut fréquemment des terres rares, et dans les batteries, du cobalt ou du lithium. Des minerais précieux dont l’extraction et la transformation émettent énormément de gaz à effet de serre*.

Voiture électrique et particules

Les véhicules thermiques, diesel et essence, sont jugés pour leur impact environnemental en prenant en compte trois facteurs importants. Les deux premiers correspondent aux oxydes d’azote (NOx) et aux particules. Ces deux éléments ont des effets sur la santé et sont issus du phénomène de combustion. Des deux moteurs essence et diesel, le moteur diesel apparaît comme le moins performant en la matière, malgré l’amélioration des moteurs engagée par les constructeurs depuis quelques années.

Ainsi en toute logique, la voiture électrique émet beaucoup moins de NOx et de particules que les solutions thermiques, puisque sa propulsion ne requiert pas d’utiliser un moteur à combustion. Néanmoins, il continue à engendrer des particules puisque celles-ci sont également provoquées par le système de freinage ou les roues. D’après une étude de Cambridge Econometrics relevée par Le Figaro, la voiture électrique permettrait malgré tout de faire baisser les émissions de NOx de 72% et celles de particules de 92%.

Véhicule électrique et batterie

En revanche, le comparatif est moins favorable quand on étudie les impacts lors de la production et la toxicité des matériaux utilisés. Effectivement, les systèmes électriques et les batteries nécessitent du cuivre, du nickel, et les fameuses « terres rares », ces minerais dont l’extraction et le traitement consomment de l’énergie et polluent.

Alors que 40% de l’empreinte environnementale (climat et écosystème) est liée à la confection des batteries, la marge de progression est importante en développant les atouts d’une économie circulaire, « de la conception des batteries (écoconception et développement de nouvelles chimies) jusqu’au recyclage, en passant par l’optimisation des usages des véhicules et la réutilisation des batteries en seconde vie. » précise l’ADEME.

La voiture électrique pollue ?

Après leur conception, vient le temps pour les voitures électriques de rouler. Mais avant de pouvoir engendrer des kilomètres, encore faut-il recharger leurs batteries. Une opération qui n’est pas neutre, elle aussi, notamment en termes d’effets sur l’environnement.

« L’électricité utilisée en France émet peu de CO2 grâce au nucléaire. Mais ce n’est pas une énergie propre, puisque cela produit des déchets radioactifs. Et nous importons aussi de l’électricité d’Allemagne, essentiellement produite grâce aux centrales à charbon », regrette Stéphane Lhomme. Un point de vue partagé par plusieurs experts, mais que certains relativise.

Ainsi, pour le chercheur en analyse des sytème environnementaux Anders Nordelöf, de l’École polytechnique Chalmers, en Suède, « si nous rechargeons un véhicule à partir d’une source d’électricité propre et que nous combinons cela avec des émissions de dioxyde de carbone les plus faibles possibles pendant la production, alors la voiture électrique sera une révolution. »

Voitures électriques en France

Un doublement des ventes de véhicules électriques en novembre 2018.

100% d’augmentation c’est très important mais il faut savoir qu’on parle de ventes moyennes de 2 000 véhicules par mois. Il s’agit d’un phénomène qui reste pour le moment minime sur le marché de l’automobile. En novembre se sont vendus 4368 véhicules électriques, dont 3521 voitures pour les particuliers.

Aujourd’hui on compte près de 34 000 véhicules électriques immatriculés en France, 22% de plus qu’en 2017. Le mois de février 2018 avait également été un mois record pour les ventes.

Selon Cécile Goubet, secrétaire générale d’Avere, l’association nationale pour la mobilité électrique « Ce taux de croissance est historique. Il y a l’effet d’annonce sur  les nouveaux véhicules, avec des taux d’autonomie plus importants, en plus de l »annonce des hausses des carburants. Une fois qu’on compte les aides, on est à équivalent des véhicules thermiques.  C’est plus intéressant quand on vit en milieu rural, d’avoir un véhicule électrique. »

Terres rares : définition

Les terres rares regroupent 17 métaux : le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides. Ces matières minérales aux propriétés remarquables sont utilisées dans la confection de produits de haute technologie. Avec l’explosion du numérique et des nouvelles technologies vertes, aujourd’hui, à l’échelle de l’économie mondiale, les terres rares sont regardées comme des métaux stratégiques. Problème : l’extraction et le traitement des terres rares polluent et créent des déchets toxiques.

Quel est la conséquence de l’exploitation des terres rares sur l’environnement ?

Lors de l’extraction et du raffinage des terres rares, des éléments toxiques sont rejetés dans l’environnement : des métaux lourds, de l’acide sulfurique, et même de l’uranium. En 1998, les Etats-Unis sont contraints de clore la mine à ciel ouvert de Mountain Pass, en Californie, après que des milliers de litres d’eau radioactive aient été malencontreusement renversés dans la nature. En Mongolie intérieure, la radioactivité mesurée dans les villages près de la mine de Baotou serait 32 fois supérieure à la normale (contre 14 fois à Tchernobyl).

Gersende de Sabran-Pontevès

Gersende de Sabran-Pontevès

Diplômée de l'EFAP, Gersende a travaillé pendant 15 ans en tant que Directrice de l'Evénementiel chez Pierre Cardin. En 2018, elle crée le comparateur Hopenergie.com avec ses associés et publie régulièrement des guides et des articles sur l'énergie.

Linkedin

09 73 76 40 00