Réglementation thermique, quelles conséquences dans le bâtiment ?

Le 16/06/2023

La réglementation thermique RT 2012, en vigueur depuis le 1er janvier 2013, a pour objectif principal de réduire la consommation énergétique des bâtiments. Une initiative claire du législateur pour favoriser les économies d’énergie.

Réglementation thermique

Tous les bâtiments sont-ils concernés ?

Selon le blog immobilier REPP spécialiste de l’habitat durable, la réglementation thermique 2012 s’applique à tous les bâtiments neufs (maisons individuelles, appartements, commerces, hôtels…) ainsi qu’aux extensions de bâtiments existants, comme l’ajout d’un étage ou la surélévation de combles, dès lors que le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2013.

La chasser aux ponts thermiques !

Avec l’entrée en vigueur de la RT 2012, la consommation énergétique moyenne des nouveaux bâtiments est désormais limitée à 50 kWh/m², contre 130 kWh/m² avec l’ancienne norme RT 2005. Pour respecter cette exigence, il est essentiel de vérifier que mon logement n’est pas affecté par des ponts thermiques, qui sont responsables de pertes importantes de chaleur et d’une consommation énergétique accrue.

Pour y remédier, je fais appel à un professionnel qui réalisera un diagnostic précis. Selon ses conclusions, des travaux d’isolation, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, devront être entrepris afin d’optimiser les performances énergétiques de mon habitation.

Une prime aux énergies renouvelables

La RT 2012 impose également l’utilisation d’au moins une source d’énergie renouvelable. Plusieurs options s’offrent à moi : l’installation de capteurs solaires thermiques, le raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50 % par des énergies renouvelables, ou encore d’autres solutions adaptées.

Parmi ces alternatives, la plus économique reste l’utilisation d’un chauffe-eau thermodynamique, un appareil électrique individuel permettant de produire de l’eau chaude sanitaire de manière efficace et à moindre coût énergétique.

Le crédit d’impôt pour la transition énergétique

Si je réalise des travaux d’économie d’énergie dans ma résidence principale, je peux bénéficier du Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE). Remplaçant le crédit d’impôt développement durable depuis le 1er septembre 2014, ce dispositif offre un taux unique de 30 %.

Ce crédit couvre plusieurs types de dépenses, comme l’installation d’une chaudière à condensation, de matériaux d’isolation thermique, d’appareils de régulation de chauffage, d’une pompe à chaleur (hors modèles air/air) ou encore d’une chaudière à micro-cogénération gaz.

Il est également intéressant de noter que ce crédit d’impôt peut être cumulé avec d’autres aides financières proposées au niveau régional, départemental ou communal, ce qui permet d’optimiser le financement des travaux.

Quelles conséquences de la réglementation thermique pour mon portefeuille ?

La RT 2012 va entraîner des surcoûts inévitables si je suis propriétaire. Les professionnels estiment qu’à surface égale, cela entrainera une hausse de mes dépenses comprise entre 4 à 15%.

Aux vues des économies d’énergies procurées, je dois compter entre dix et treize ans pour amortir ces dépenses supplémentaires.

Le saviez-vous ? La nouvelle réglementation thermique est sélective

La RT 2012 ne s’applique pas à tous les bâtiments. En sont notamment exclus les bâtiments dont « la température normale d’utilisation est inférieure ou égale à 12 °C », les bâtiments destinés à rester ouverts sur l’extérieur en fonctionnement habituel, les bâtiments agricoles, les bâtiments servant de lieux de culte ainsi que les bâtiments situés dans les départements d’outre-mer.

Gersende de Sabran-Pontevès

Gersende de Sabran-Pontevès

Diplômée de l'EFAP, Gersende a travaillé pendant 15 ans dans la communication. En 2018, elle crée le comparateur Hopenergie.com avec ses associés et publie régulièrement des articles sur l'énergie avec une expertise particulière concernant les énergies renouvelable.

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