Le 16/06/2023
Une enveloppe globale énergie sur dix ans de 7 milliards d’euros dans le plan de relance afin de faire de la France le pays de pointe pour l’hydrogène vert a annoncée jeudi 3 septembre 2020 Jean Castex. Ce qui réjouit la filière française travaillant dans l’industrie et les transports.
La filière hydrogène française s’est déclarée satisfaite suite à l’annonce d’une enveloppe de près de 7 milliards d’euros sur dix années jeudi à l’occasion d’un plan de relance d’envergure, saluant ainsi un changement d’échelle pour une technologie utilisée dans les transports et l’industrie. Une énergie d’avenir !
Philippe Boucly a réagi « On est satisfaits ». Il est le président de l’AFHYPAC (l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible), regroupant des laboratoires, des groupements divers ainsi que les entreprises du secteur. « Ça marque une accélération véritablement dans le développement en général de l’hydrogène et en particulier de la filière française, on change d’échelle » a-t-il jugé.
D’ici 2030 nous allons investir 7 milliards d’euros pour que la France devienne un pays de pointe pour l’hydrogène vert, a déclaré Jean Castex le Premier ministre en présentant ce jeudi 3 septembre 2020 le plan de relance. Le gouvernement prévoit dans le cadre du plan de relance de mobiliser deux milliards d’euros pour 2021 et 2022, lui-même d’un global de 100 milliards d’euros. Dans un deuxième temps seront alloués les cinq milliards d’euros restants.
Jean Castex le Premier ministre veut soutenir notamment les projets énergie portés par les entreprises et aussi mettre en place un mécanisme pour le soutien à l’hydrogène produit grâce à l’électrolyse de l’eau – encore trop cher – par complément de rémunération et appel d’offres. Le gouvernement souhaite également faire émerger un projet européen commun pour soutenir le développement de démonstrateurs et l’industrialisation.
L’hydrogène est utilisé pour l’industrie (sidérurgie, chimie, engrais …) mais peut également servir de carburant dans le transport maritime, les avions ou les poids lourds. La production d’hydrogène actuellement est largement issue des énergies fossiles et ainsi particulièrement émettrice de gaz à effet de serre. Cependant elle peut devenir « propre » notamment en étant produite grâce à l’électrolyse de l’eau donc avec de l’électricité issue de sources renouvelables.
Il faut encore que le gouvernement précise des seuils afin de définir quelle source d’énergie est raisonnablement peu émettrice en carbone et peut-être qualifiée de « verte ». Quant aux industriels, ils n’entendent pas se cantonner seulement à l’éolien et au solaire.
« Vert signifie hydrogène renouvelable et aussi bas carbone », dit M. Boucly. « Le seuil du bas carbone va être sûrement tel qu’il va permettre d’user du mix électrique français afin de produire de l’hydrogène », selon lui. Mais l’électricité française est produite largement par le nucléaire et par l’hydraulique mais également par une énergie fossile, le gaz naturel.
L’hydrogène dit bas-carbone de la part de la filière des énergies fossiles et du nucléaire est une vaste entreprise de greenwashing, qui joue sur les mots afin de cacher ses réelles intentions. Cécile Marchand chargée de campagne aux Amis de la Terre a réagi : pour elle il s’agit d’une très mauvaise nouvelle que s’apprête à soutenir le gouvernement. La seule façon de produire de l’hydrogène en restant en phase avec la transition énergétique serait à partir d’énergies renouvelables, a-t-elle précisé, en appelant à leur développement
Cela pourrait vous intéresser
Les autres actualités de l’énergie