Avec la hausse des prix de l'énergie, on ne peut qu'attendre en tant que copropriétaires une augmentation des charges de copropriété, notamment des factures collectives d'électricité et de gaz. Cependant, des économies d'énergie peuvent être réalisées grâce à la rénovation. Quels sont les postes à privilégier ? Comment financer les travaux d'économies d'énergie en copropriété ? On fait le point sur cet article Hopenergie.com.
En copropriété, d'importantes économies d'énergie peuvent être réalisées grâce à trois types de travaux, à savoir :
Avant de plonger dans le détail de ces trois types de travaux, il est important de faire un bilan énergétique du bâtiment en copropriété pour déterminer les différents travaux à réaliser.
Il existe deux études énergétiques, à savoir :
Dans les immeubles d'habitation mal isolés, les pertes de chaleur sont importantes. Unee mauvaise isolation peut entraîner une perte d'énergie d'environ 30 %.
Pour compenser cette perte importante, les copropriétés disposent de nombreuses solutions, telles que :
Le chauffage est l'un des principaux postes de dépenses dans un immeuble en copropriété.
Pour économiser de l'énergie, voici quelques conseils :
L'électricité, pour les immeubles collectifs, est un autre poste de dépenses important. Pour réduire la facture énergiétique des copropréiatires, il existe quelques bonnes pratiques, comme :
Installez des détecteurs de présence dans les parties communes, comme les parkings ou les foyers ;
Réduire la puissance des compteurs ;
Installez des ampoules à LED consommant moins d'énergie que les ampoules traditionnelles;
Entretenez la VMC en vous assurant que la VMC n'est bloquée. En effet, une mauvaise VMC consomme jusqu'à deux fois plus d'énergie.
« Ravalement de façade », le terme seul affole tant le coût de ce type de travaux peut peser lourd sur le budget d’une copropriété ! Cependant, le montant réel de ce type de chantier dépend de nombreux critères. Des critères qui sont liés au type de rénovation choisi et à la façade elle-même du bâtiment à rénover. Zoom sur le ravalement de façade mais aussi sur les économies d’énergie à réaliser dans une copropriété ! Par essence même, les façades sont soumises à de nombreuses et rudes épreuves. Avec le temps et les intempéries, les risques de pathologies nécessitant une intervention sont nombreux :
Le but d’un ravalement de façade est précisément de restaurer les zones endommagées afin de leur rendre un aspect neuf et de s’assurer du bon état (solidité, étanchéité…) de la façade. De plus, selon l’ancienneté du bâtiment, la rénovation d’une façade peut être l’occasion d’effectuer des travaux d’isolation (isolation extérieure, remplacement des fenêtres, des volets). Ces travaux complémentaires induisent bien sûr, quant à eux, un coût supplémentaire important. Avant d’engager des travaux, il est utile de trouver un artisan pour établir des devis travaux.
En théorie, la loi peut imposer le ravalement des façades des bâtiments publics ou privés une fois tous les dix ans. Dans les faits, c’est rarement le cas. Généralement, les ravalements de façade sont réalisés tous les 15 à 20 ans. Un délai qui, bien souvent, varie en fonction des copropriétés…
Cependant, il est important de noter que la Mairie du lieu de situation d’un immeuble peut mettre en œuvre une procédure d’injonction auprès de la copropriété afin que des travaux de ravalement soient entrepris. Ce genre de situation est susceptible de se produire lorsque la résidence incriminée se trouve dans un quartier ayant fait l’objet de travaux de revalorisation récents.
Un diagnostic de performance énergétique (DPE) ou un audit énergétique est le document préalable pour identifier les travaux d’économies d’énergies pour réduire la consommation d'énergie de la copro.
Ce document DPE est demandé à la demande du syndic pour établir une réflexion sur les travaux à engager.
Les travaux proposés dans le DPE peuvent être réalisés sur les parties et équipements communs ainsi que sur les parties privatives.
De son côté, un copropriétaire peut effectuer des travaux d'économies d'énergies dans son logement sans l’accord de la copropriété dès lors que ces travaux n'affectent pas les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble.
Sans surprise, c’est aux copropriétaires de s’acquitter de la facture, sur la base du devis remis préalablement au syndic par les entreprises en charge des travaux de rénovation. Ces devis sont alors soumis au vote en assemblée générale (AG) de copropriété. Une fois le devis accepté, le syndic lance plusieurs appels de fonds auprès des copropriétaires. Ces appels sont généralement échelonnés dans le temps compte tenu de l’importance des sommes à financer. Notez au passage que si un copropriétaire met son appartement à la vente alors qu’une rénovation des façades de son immeuble a été décidée, c’est à lui d’en régler le montant, et non à l’acheteur, car c’est bien le vendeur qui était copropriétaire au moment du vote.
De même, si des travaux d’économies d’énergies ont été voté lors de l’assemblée générale de la copropriété et donnent droit à des réductions d’impôt alors c’est le propriétaire au moment du vote qui pourra bénéficier des réductions d’impôt ou des subventions éventuelles accordées.
Taille de l’immeuble, nombre d’étages, accessibilité pour la pose d’un échafaudage, type de supports à rénover (brique, pierre, béton, bois…), nature des travaux (nettoyage, reprises de maçonnerie, pose d’enduits, isolation extérieure…), intégration éventuelle de travaux annexes (rénovation des balcons, changement des fenêtres, de volets roulants…) … on le voit de nombreux paramètres entrent en ligne de compte dans le coût d’un ravalement de façade. Aussi, parler d’un coût moyen pour un ravalement de façade relève de la gageure.
En revanche, on peut tout de même situer le coût d’une rénovation de façade dans une fourchette inscrite entre 40 et 200 € par m² de façade. Cette fourchette s’expliquant par les variables préalablement évoquées. Sur cette base, il ne vous reste plus qu’à multiplier par la superficie de votre immeuble pour avoir une fourchette de prix pour la rénovation extérieure de l’immeuble. Ce coût par m² de façade est ensuite imputé à chaque appartement sur la base des millièmes de copropriété.
L'installation d'un isolant vous coûtera en moyenne entre 50 et 100 € / m2. La plupart des isolants (laine de roche, fibre de bois, laine de coton, polystyrène...) se situent entre 5 et 30 € / m2 (hors pose), l'isolation sous enduit peut coûter jusqu'à 200 € / m2, pose comprise.
Selon la nature des travaux, des aides et des subventions peuvent être proposées pour inciter la copropriété à réaliser des économies d’énergies.
Important…
Au vu du montant des budgets à engager, il est souhaitable que les copropriétaires se montrent vigilants à l’égard des décisions à prendre et des démarches éventuelles à accomplir par le syndic avant de voter la réalisation des travaux.
A ce titre voici deux précautions à prendre :